Un voyage organisé par Marie France et Eric en Février 2003.
Sont au rendez vous : Trois Pinzgauer et deux Toyota.
Michel et Marcelle, d'Oyonnax  nous raconte...

 

 

Vendredi 14 février 2003 : OYONNAX (01) –GAUJAC (30) environ 400 km

 

Départ à 15 h 15 en présence de Lili, Jo, Fernand et Geneviève. Il fait très beau mais très froid. Route par le vieux Cerdon, nous croisons Nadine et Vincent avant Ambronay. Petit arrêt pour les vœux de bonne route et inspection finale du véhicule par Vincent. Ambérieu, Lagnieu, Crémieu, Vienne (panne d’essence sur la 2 * 2 voies un vendredi soir à 18 h 00 : transfert d’un jerrican en moins de 2 minutes ! ! ! ), Condrieu, Tournon, Viviers, Bagnols Sur Céze, Gaujac : nous arrivons chez Valérie et Mirsad, les petits sont encore debout, il est 21 h 30. Nous avons gelé pendant tout le voyage mais le moral est au beau fixe. Echange de batteries pour ne pas avoir de surprise dans le désert. Coucher à 23 heures.

Samedi 15 février 2003 : GAUJAC – MARSEILLE environ 150 km

 

 

Départ à 5 h 30. Juste avant notre départ, notre petite fille Chlöe a failli réellement s’étouffer dans son lit. Son père a eu le bon réflexe : il l’a sortie d’un bien mauvais pas. Il fait toujours aussi froid. Nous passons par Avignon en direction de l’Isle Sur Sorgue et Lagues où nous allons rejoindre André père et fils pour faire route ensemble. Le 6 * 6 est en train de chauffer tranquillement et Marianne nous accueille avec un excellent café. Il est 6 h 30. André gratte son pare-brise givré et nous démarrons sans nous éterniser : nous ne voulons pas faire envie à Marianne. Nous roulons à travers une campagne complètement blanche de givre : les oliviers ressemblent à des sapins de Noël. Il fait beau et le soleil se lève. Nous rejoignons l’autoroute à Rognac, peu avant Marseille et arrivons aux portes de l’embarquement « Tunisie/Algérie » à 9 h 00. Nous sommes les premiers. Peu après arrivent Roger et Gisèle ainsi que Patrick et ses deux enfants : Rémi et Julien. Marie-France, Eric et leur fils Mathieu arrivent ensuite suivi de Bruno et des parents d’Eric venus nous souhaiter bon voyage. Nous avons rendez-vous à 9 h 30 au guichet d’embarquement pour le départ à 11 h 30 à bord du « Méditerranée ». Embarquement des véhicules et départ pour Tunis. Nous mesurons la vitesse du navire à l’aide de nos G.P.S. : 42, 5 km/h. La mer est calme durant toute la traversée. Anniversaire d’André-fils lors de la traversée.

 

Dimanche 16 février 2003 : TUNIS – GABES environ 390 km

 

Arrivée au port de Tunis vers 9 h 00. Beau temps, les formalités de débarquement sont relativement rapides : à peine une heure pour sortir les véhicules de la cale du bateau, le visa du passeport, le permis de circuler et le change. Nous avons récupéré et rempli les papiers pour le débarquement à bord du bateau et nous n’étions que 400 passagers alors que la capacité est de 2000. Regroupement des cinq véhicules (1 Toyota Land Cruiser, 1 Toyota Runner, 2 Pinz 6 * 6, 1 Pinz 4 * 4) et des 12 personnes à la sortie du port. Montage des C.B et traversée de Tunis : nous filons plein Sud direction Gabés par l’autoroute pour atteindre rapidement notre but. Tunis, Hamamet (ou nous achetons des oranges sur un parking d’autoroute à un tunisien en train de convoyer une pleine camionnette), Kairouan où la pluie commence à tomber. Dans certains villages la route est inondée tellement il a plu. Beaucoup d’oliviers très bien entretenus. Arrivée à Gabés à l’hôtel « Anis » à 18 h 00. Dans Gabés ce que nous croyons être une manifestation n’est en fait que les supporters d’un match de football qui défilent dans la rue. Après un léger dîner, chargement du trajet du lendemain sur nos G.P.S par Roger. Apéritif offert par Gisèle et Marie-France pour leurs premiers pas sur la terre d’Afrique. Nous nous couchons de bonne heure, nous sommes fatigués de la route.

 

 

Lundi 17 février 2003 : GABES – GHOMRASSEN 106 km

Lever 7 h 00. Petit déjeuner 8 h 00. Nous repartons de l’hôtel vers 9 h 00. Il fait très beau et la route que nous empruntons en direction de Matmata est déjà moins fréquentée. Nous approchons de cette ville troglodyte où un guide « officiel » en mobylette nous contacte pour la visite du village : 3 Dinars par personne, visite d ‘une maison et d’un hôtel troglodyte habité. Achats

 

 

de babioles au marchand du coin, puis départ par une route qui devient très peu empruntée. Les habitations troglodytes de part leur configuration à travers la campagne fait qu’il est très difficile de déceler une présence humaine. Seule la présence d’une citerne ou d’un petit arpent cultivé ou de deux ou trois oliviers nous la signale. Le paysage devient maintenant magnifique ou tout au moins correspond à ce que nous imaginions. A midi, nous cassons la croûte dans un endroit assez aride, où un jeune homme penché sur un petit cheval transporte un balluchon d’herbe. On discute un peu avec lui, on le photographie. Il nous demande des cigarettes ou un Dinar. C’est là que nous comprenons que ce sont les cigarettes qui sont les plus demandées. Nous le saurons pour plus tard, pour d’autres voyages. Nous roulons sur la piste qui traverse de temps en temps un petit village. Arrêt à un point d’eau où nous faisons provision et où nous reconnaissons un WC vu sur une photo du voyage l’année dernière. Quelques kilomètres plus loin, après avoir passé un magnifique défilé dans les roches, arrêt pour notre premier bivouac à l’abri d’une petite digue de terre qui nous protège d’un petit vent froid. Vers 23 h 00, un vent violent fait bouger les cabines des véhicules et plaque la tante de Patrick au sol. Peu après, une pluie assez forte s’abat sur notre petite caravane pendant environ un quart d’heure. La pleine lune revient enfin, éclairant à nouveau la campagne environnante.

 

Mardi 18 février 2003 : GHOMRASSEN - TATAOUINE 116 km

 

Lever vers 7 h 00. Le ciel est complètement dégagé et il fait toujours froid. Après un bon petit déjeuner départ vers Tataouine. Nous rejoignons une route goudronnée et traversons Ghomrassen. Nous arrivons à midi à Tataouine où Eric récupère à l’office de tourisme nos permis de circuler dans le sud tunisien et dont il a fait la demande plus d’un mois avant. Cela permet d’éviter de longues démarches administratives sur place et qui ne sont pas sûres d’aboutir. Nous repérons un petit hôtel restaurant à coté de l’office de tourisme avec un parking intérieur (hôtel de la Gazelle). Après avoir déjeuné, nous faisons quelques provisions de pains, d’eau, de légumes et fruits, coup de téléphone et plein de carburant car nous allons rouler quelques jours sans possibilités d’approvisionnement. Au restaurant où nous reprenons nos véhicules un groupe de motards italiens et leurs véhicules d’assistance sont sur le retour : ils arrivent de Libye. Nous quittons Tataouine, passons Matsouaia et après quelques kilomètres sur une route léchée par un vent ou sable, nous cherchons un endroit un peu abrité du vent ce qui n’est pas facile car nous sommes dans une immense plaine plate et désertique. Nous disposons nos véhicules de façon à protéger la tente de Patrick du vent. Nous mangeons dans les véhicules à cause du vent.

 

 

Mercredi 19 février 2003 : MATSOUAIA – KAMBOUT 90 km

Lever vers 7 h 00. Il fait encore froid. Départ direction Rémada . Après quelques kilomètres du départ bifurcation sur une piste transversale puis direction les dunettes. Premiers coups de pelle à sable, puis inauguration des élingues et enfin baptême des plaques de désensablement. Dégonflage des pneus à 1 kg. Et là, nous devenons les rois du surf dans les dunettes. Arrivée à Rémada où nous faisons viser notre autorisation de circuler au poste militaire. Quelques achats de dattes et de cacahuètes, pleins d’essence avant une zone où l’approvisionnement est plus incertain. Départ et après quelques kilomètres, nous présentons nos autorisations à un poste militaire où un militaire nous ouvre la barrière pour le grand sud. Sur une piste très large et caillouteuse, nous croisons deux ou trois camions puis nous nous arrêtons pour le bivouac. Toujours un petit vent légèrement frais. Nous nous sommes arrêtés un peu plus tard que d’habitude pour le bivouac et nous prenons le repas à la lueur des lampes à gaz. Dégustation comparative de la Mirabelle de Patrick et de la chartreuse d’André.

 

Jeudi 20 février 2003 : KAMBOUT – AÏN SKHOUNA (40 km de TIARET) 254 km

 

Lever vers 7 h 00. Il y a du vent et quelques nuages traînent dans le ciel. Il fait nettement moins froid et nous voyons à quelques kilomètres le ruban de la piste qui mène à Tiaret. Les phares de quelques camions circulant dans la nuit, nous avaient situé la piste. Départ direction Tiaret par la piste du pipe-line où quelques langues de sable, nous jouent quelques surprises. Nous roulons à vive allure (pour les Pinz) 80 km/h et mangeons de la poussière. Nous faisons halte et le plein au poste d’essence de la station du pipe-line de Tiaret : le prix du litre d’essence n’est pas encore « touristique ». Nous allons ensuite à Aïn Skhouna où nous profitons d’un puit artésien pour faire une toilette après être passés au poste de l’armée pour faire viser notre feuille de route. L’équipe de maintenance résout un petit problème électrique sur le Pinz de Michel et après le repas tout le monde se couche. Il fait enfin doux et il n’y a plus du tout de vent.

 

 

 

 

Vendredi 21 février 2003 : AÏN SKHOUNA – BIR PISTOR 111 km

 

Lever vers 7 h 00. Il n’y a pas de vent, il fait doux. Les dix chiens du poste militaire se sont bien amusés dans notre petit campement en aboyant joyeusement cette nuit. Ils nous font fête quand nous sortons de nos véhicules. Départ direction Bir Pistor. Dés que nous rejoignons la piste, nous croisons deux Hummers et un Reo militaire. La piste est de plus en plus malaisée. Nous nous arrêtons à Bir Pistor pour aller chercher quelques roses des sables. Nous sommes sur un ancien lac salé (Chott) à quelques centaines de mètres de la frontière libyenne. André est parti en reconnaissance à Borj El Quadra pour nous faire préparer un couscous par Dahou, le seul « café du désert ». C’est le point Sud ultime de la Tunisie, à quelques pas de la frontière libyenne et Algérienne. Il y a 102 habitants répartis en 16 familles. C’est un poste militaire où nous rejoignons André qui est en train de renforcer son attache de carrosserie à l’avant en soudant des Cornières. « Monsieur » Dahou nous sert uncouscous ainsi que du mouton grillé. Après quelques négociations, achat ou échange de dattes, pointes de flèches, paniers : visite de l’école. En repartant, nous récupérons nos passeports au poste militaire et filons vers le Nord. Arrêt pour le bivouac dans les dunes à hauteur de Bir Pistor. Ce soir, nous fêtons les 40 ans de Patrick, la soirée va être animée. Il fait une chaleur agréable car il n’y a pas de vent.

 

 

 

Samedi 22 février 2003 : BIR PISTOR – « LES DUNES » 51 km (direction EL BORMA).

 

Lever 7 h 00. Beau temps, température agréable. Nous partons pour une découvertede la conduite dans les dunes, les grandes. Une vraie féerie. Une partie de surf où le choix de la trajectoire est libre. Nous sommes complètement plongés dans l’univers du monde du sable et du désert avec ses montées incertaines, ses points de bascule en haut des dunes et ses descentes à vous couper le souffle. Nous avons la chance d’avoir un sable rendu très porteur probablement grâce aux pluies de février. Ce soir, « Tie Punch » préparé de main de maître par Roger avec auto-école dans les dunes pour Gisèle, Marcelle, Marie-France et Mathieu.

 

 

 

Nous faisons la veillée autour d’un feu de camp et nous nous couchons. Le vent, assez fort, s’est levé.

 

Dimanche 23 février 2003 : « LES DUNES » - « PUITS ARTESIEN » 94 km

 

Lever 7 h 00. Température agréable, le vent est pratiquement complètement tombé au petit matin. Nous refaisons une nouvelle journée de surf dans les dunes avec nos véhicules. Des sensations vraiment époustouflantes. Nous naviguons entre les dunes en choisissant chacun notre trajectoire. Nous passons à proximité d’une station du pipe-line et de son poste militaire proche de la frontière algérienne. Nous arrivons ensuite à un puits artésien où nous nous installons pour le bivouac. Nous prenons un bon bain dans une eau bouillante et soufrée. Le repas du soir ne s’éternise pas car le vent s’est levé et nous mangeons du sable. A 21 h 00, extinction des feux.

 

 

 

 

Lundi 24 février 2003 : PUITS ARTESIEN – CENHGAR 178 km

 

Lever 7 h 00. Peu de vent, température basse mais agréable. L’eau chaude sortant du puits artésien fume dans l’air froid. Cette eau qui jaillit à un débit de 100 litres à la seconde environ (d’après nos spéléologues) se perd complètement dans le sable quelques mètres plus loin. Départ vers 9 h 30 pour la piste qui mène à El Borma et qui se trouve à 60 km près de la frontière algérienne. Nous arrivons dans un champ pétrolifère qui est reconnaissable par des conduites de pipe-line innombrables qui s’entrecroisent dans le désert, par de nombreux puits de pompage en service ou abandonnés et par beaucoup de matériel laissé sur place (du camion au trépan de forage). Nous arrivons à El Borma, citée consacrée uniquement à l’exploitation pétrolière où nous pouvons faire le plein dans l’unique station où le prix de l’essence est sensiblement le même qu’en France. La station a été retapée lors du passage du Paris-Dakar. Passage au poste de police puis au poste militaire, près de l’aérodrome, pour faire viser nos papiers. Déjeuner dans les dunettes tout de suite après El Borma. Leçon d’auto-école pour Julien, qui après un plantage sur une dunette assassine, nous assure l’apéritif pour ce soir. Nous faisons environ 80 km par la piste l’après-midi et peu avant notre bivouac, nous apercevons dans un paysage désertique des troupeaux de chameaux, moutons et de chèvres avec leurs bergers. Ils nous croisent, nous saluent furtivement de la main et s’éloignent car ayant vu des femmes au dernier moment, pour eux, il n’est pas décent d’approcher notre groupe. Le vent est assez fort sur cette immense plaine plate et avide. Nous mangeons un peu de sable, nous nous réfugions en petit groupe dans la tente ou les Pinz, où se jouent parties de cartes ou dégustation de chartreuse, en discutant. Extinction des feux à 21 heure. Le vent souffle toujours fort et la bâche que nous avons tendue entre deux pinz, bat toute la nuit.

 

 

Mardi 25 février 2003 : CENGHAR – KSAR GHISLANE 172 km

 

Lever 7 h 00, (heure à laquelle se lève le soleil). Deux bergers passent vers notre bivouac. Ils s’approchent de Patrick et Roger et s’engage une discussion pour une paire de chaussures qui appartiennent à Roger. Le marché est conclu et le berger échange la paire de chaussures contre des pointes de flèches. Il fait beau et le vent souffle fort. Nous partons vers Ksar Ghislane par la piste et nous passons le dernier poste de contrôle militaire. Nous sommes sortis de la zone interdite et arrivons vers midi à Ghislane. C’est une grande oasis où les palmiers sont innombrables. Nous rencontrons des motards autrichiens avec lesquels Marcelle discute. Nous déjeunons dans la palmeraie et ensuite prenons le café dans un établissement luxueux où André a négocié la visite avec le directeur. Nous découvrons depuis le haut de la tour de cet hôtel, l’ensemble de l’oasis. Il y a une magnifique piscine à laquelle on peut accéder pour 8 Dinars, si l’on n'est pas résident de l’hôtel. On nous fait visiter les tentes de l’hôtel qui sont climatisées et magnifiquement décorées. Nous allons ensuite jusqu’au fort romain à travers les dunettes et continuons par ces mêmes dunettes jusqu’à notre bivouac. Un après-midi inoubliable de conduite dans un sable pour la première fois très mou. Sensations garanties. Il y a vraiment beaucoup de vent et sortons pour la première fois nos lunettes de sable. Nous mangeons dans les camions.

 

 

 

 

 

 

Mercredi 26 février 2003 : KSAR GHISLANE – DOUZ 85 km

 

Lever 7 h 00. Beaucoup de vent cette nuit qui continue ce matin. Nous avons bien fait de faire un complément d’essence dans nos réservoirs avec les jerricans hier soir car le vent était moins fort. Dés notre départ, nous tombons sur une colonne de 4X4 hispano-italienne d’au moins quinze véhicules. Nous bouchonnons dans les dunes car les passages sont vraiment techniques. Et, c’est encore une vraie partie de plaisir dans ces petites dunes. Arrêt rapide à midi au milieu des dunes pour une bonne salade rafraîchissante et revigorante. Nous sommes un peu à l’écart du vent et il fait assez chaud. Après un dernier passage dans les petites dunettes, nous reprenons la piste en direction de Douz. Nous descendons dans le camping du désert à côté de la place du marché. C’est d’ailleurs cet après-midi et demain matin qu’a lieu le marché. Nous prenons une bonne douche. Ce soir, une grande nouba : nous mangeons au restaurant « Le rendez-vous », non loin du camping.

 

 

 

 

 

 

 

Jeudi 27 février 2003 : DOUZ – TOZEUR 177 km

 

Lever 7 h 00. Nous sommes réveillés par le braiment des ânes, le bêlement des moutons et de chèvres qui ont suivi les appels du muezzin : le marché aux bestiaux et le minaret sont à côté du camping. Nous faisons un tour au marché et faisons quelques achats. Il y a déjà beaucoup plus de touristes. Nous partons pour Tozeur par la route goudronnée en traversant le Chott El Djerid. Nous déjeunons à Tozeur au restaurant de la République. Après-midi consacrée à flâner dans les boutiques. Le soir, le vent s’étant levé à nouveau et sentant même quelques gouttes de pluie, nous couchons au camping « beaux rêves » chez Ammar. Nous nous couchons de bonne heure après avoir discuté avec deux couples qui revenaient d’Agadès au Niger dans deux Toyota assez vieux.

 

 

 

 

 

Vendredi 28 février 2003 : TOZEUR – GORGES DE SELJA (10 km de METLAOUI) 180 km

 

Lever à 6 h 30. Il a plu presque toute la nuit et il pleut encore faiblement. Nous discutons avec 2 véhicules de polonais. L’un des garçons fait le parcours en V.T.T. Ce qui l’intéresse, c’est la course d’orientation et il va en organiser une à Vilnius. Nous démarrons en direction de Nefta pour voir des décors de tournage de Star wars. Nous sommes assaillis par les vendeurs de bracelets et de pacotilles. Nous nous dirigeons ensuite vers le « Cou du chameau » puis ensuite, nous nous trompons de piste et passons en plein dans le Chott. Les véhicules, après environ dix kilomètres de piste sont blanchis par le sel. Nous nous arrêtons dans la première station service et après avoir fait le plein, pour cinq Dinars par véhicule, nous faisons faire un nettoyage complet, châssis compris sur une fosse à camion. Après une heure de nettoyage et après que des charmantes gamines aient apporté, de chez elles, de délicieuses dattes à Marcelle, nous repartons pour Metlaoui. Arrivés à midi, nous déjeunons d’un excellent couscous au restaurant « Ellafi », dans la rue principale, pour 6 Dinars le repas complet. Nous repartons, achetons deux balais d’essuie-glace pour le Pinz de Michel dans une boutique très bien achalandée (5 Dinars la paire). Nous visitons ensuite les Gorges de Selja à pied en suivant la voie ferrée où nous croisons le train minier. Nous avons garé nos voitures un peu en dessous de la station de pompage où nous avons payé un Dinar par véhicule pour le parking. Le défilé de ces gorges est spectaculaire, beau et il y a un vent violent. Nous bivouaquons à quelques kilomètres de là. Toujours le vent très fort et nous mangeons sommairement car le couscous du midi étaient vraiment copieux.

 

 

 

 

Samedi 1er mars 2003 : GORGES DE SELJA/TUNIS 495 km

 

Lever 6 h 60. Nous avons eu un vent très fort toute la nuit. Je suis allé faire un tour sur la crête, nous dominant et de là-haut, j’ai pu observer le territoire environnant ainsi que le lever du soleil sur ces roches ocres. Il n’y a plus de vent du tout. Deux enfants du village proche sont venus nous voir. Nous leur donnons différents cadeaux : des chaussures, un coupe-vent, des stylos et André leur fait une photo polaroïd. Nous partons en direction de Metlaoui,Gafsa et Tunis par Kairouan : c’est le retour aux paysages habités d’une façon plus dense. Nous avons vu des cigognes dans leur nid sur les pylônes d’une ligne haute tension. A 20 h 00, nous sommes au port de la Goulette où nous bivouaquons après avoir fait le plein d’essence. Demain, nous rembarquons pour Marseille.

 

 

 

 

 

 

 

Dimanche 2 mars 2003 : TUNIS – MARSEILLE

 

Lever à 7 h 00. La nuit a été calme et le fait d’être cinq véhicules, nous a permis de ne pas être importunés. Le ciel est un peu couvert. Peu à peu, le port s’anime. Le départ du bateau est prévu pour 12 h 30. Il faut nous présenter à 10 h 30. En repensant à notre périple dans les dunes, nous pensons qu’il a été facilité tout au Sud car la pluie était tombée juste avant notre arrivée et le sable était porteur. Ensuite, dans les dunettes, plus difficiles techniquement, le sable était moins porteur et là, la conduite n’est pas la même. Mais quel plaisir au total ! Départ du « Méditerranée » à 12 h 30. Après les derniers achats sur le port de la Goulette, le bateau nous ramène vers Marseille. A bord, l’équipe fête gentiment les 30 ans de mariage de Marcelle et Michel. Mer agitée pendant la nuit.

 

Lundi 3 mars 2003 : MARSEILLE –GAUJAC 146 km

 

Lever 7 h 00, après une nuit un peu houleuse. Marseille est en vue et nous arrivons comme prévu à 10 h 30. Nous nous disons au revoir sur le port et chacun part se replonger dans la vie ordinaire. Nous nous séparons avec André à Cavaillon et arrivons à Gaujac vers 13 heures. Nous passons la nuit ici.

 

Mardi 4 mars 2003 : GAUJAC – OYONNAX 348 km

 

Lever 7 h 00. Nous repartons de Gaujac avec un temps doux. Apparition de restes de neige dans les montagnes du Bugey. Arrivée à Oyonnax à 13 h 00. Laurine n’aime pas la barbe de 15 jours de son papi. L’aventure est terminée. Que de joies ! ! !

 

 

Marcelle et Michel O. (Ain)